Accueil DESTINATION AVENTURE Scenarios de la revue Cent Prétention CP5C3 A la source des légendes

CP5C3 A la source des légendes

Jeux : Méga III
Document : Scénario
Numéro : Cent Prétentions n°5
Auteur : Grégory Molle



A la source des légendes

Synopsis

La Confrérie s'est installée en QF1-0001 sur Bethœn (cf. la fin de ce scénario). Après quelques semaines de repos, d'adaptation à leur nouveau monde, Veraned et Estel-Farad se renseignent sur leur univers d'accueil. Ils réalisent que Bethœn et Elfilaforella ne font pas partie du même univers, et que celui dans lequel ils se trouvent ne connaît pas la magie. Mais ils comprennent aussi que la Guilde des Mégas y est plus puissante et mieux organisée que partout ailleurs. C'est donc là qu'il leur faudra agir, car les Mégas sont les seuls êtres réellement capables de les contrer.
En compulsant des archives holo à propos des planètes en développement, ils découvrent l'existence de Sol 3 (la Terre). Frappé par la ressemblance qui existe entre celle-ci et Ushiga (au niveau des habitants, de la faune et de la flore essentiellement), Estel-Farad décide d'étudier tous les documents qu'il peut trouver sur Sol 3 à partir des bases de données standards de l'AG.
Au cours de ces recherches, il découvre l'existence du mythe du Graal. Or, une légende d'Ushiga parlait du pouvoir fabuleux qui appartiendrait à celui qui saurait découvrir la "Coupe Céleste" (cf. la note plus bas).
Il décide d'enquêter plus profondément. Il se rend donc sur Terre, en s'offrant les services d'un contrebandier de l'AG.


Que font les PJ dans tout ça ?

Après avoir perdu la trace de la Confrérie à la fin du scénario précédent, ils errent de mission en mission. Jusqu'au jour où ils sont envoyés sur Terre pour y enquêter sur un phénomène étrange. Leur enquête va alors les mener sur la trace d'Estel-Farad. Ils vont se retrouver embarqués dans une aventure commune avec lui, au terme de laquelle ils devraient faire celui-ci prisonnier, et avoir appris bien des choses sur l'origine du mythe du Graal.


La venue d'Estel-Farad sur Terre

Il est arrivé en se payant les services d'un contrebandier de l'AG. Celui-ci s'est fait depuis arrêter par la Garde Galactique. Il a parlé, la Fédérale sait donc qu'un intrus se trouve sur Terre, et se prépare à en avertir la Guilde. Au meneur de jeu de choisir le moment exact au cours de l'aventure. Pour les Mégas, de toute façon, ce ne sera pas une grosse surprise, sauf qu'ils apprendront qu'Estel-Farad est venu avec trois acolytes (information également révélée par le contrebandier). Il les a déposés dans la campagne hongroise.
Précisons que tous trois ont eu l'occasion d'apprendre quelques mots d'anglais, de français et d'espagnol avant de s'aventurer sur Terre, grâce à des programmes éducatifs de l'AG.


Un Frère à Ploërmel

Estel-Farad a laissé un des trois Frères qui l'accompagnaient en surveillance sur place. Celui-ci comptait dissimuler le tétraèdre plus efficacement au moment où Joël a mis les pieds dans le plat. Depuis, résidant à l'auberge l'Assiette de Ploërmel et louant une Twingo verte à une agence de Rennes, il est sur le qui-vive. Il veut essayer d'en bâtir un autre loin des regards indiscrets, tout en surveillant les alentours du tétraèdre actuel, au moyen d'une caméra posée dans un arbre, par exemple. Il entendra parler des PJ d'une façon ou d'une autre, et leurs investigations l'alerteront. Ils tentera de s'en débarrasser par tous les moyens (embuscade, sabotage du véhicule, fausses accusations, etc.). Il est armé d'un laser...


La Coupe Céleste

Tel est le nom de la légende d'Ushiga qu'Estel-Farad a immédiatement rapproché de la légende du Graal sur Terre.
Il y est question d'une coupe d'argent dont l'éclat est si intense qu'il est pénible de la fixer trop longuement. Quiconque boit une gorgée de n'importe quel type de liquide grâce à cette coupe est censé obtenir un grand pouvoir, la possibilité de se projeter dans l'avenir et le passé, et en n'importe quel point du présent.
Il est dit que trouvera la Coupe celui qui "en sera digne par l'acharnement et la générosité qu'il aura consacrés à sa quête".
Vague... Sur Ushiga, de nombreux magiciens ont tenté de la retrouver, parcourant, dans les temps anciens, toutes les terres, d'Ushiga ou des lunes. Nul ne semble l'avoir trouvée, même si de nombreux indices ont souvent laissé pu croire que certains y étaient presque parvenus...













Veraned

Pendant ce temps, sur Bethœn, Veraned se désintéresse des pérégrinations de son élève et amant. Elle a en fait rencontré quelqu'un lui proposant un marché enthousiasmant. Mais cela est une autre histoire...



Matériel de mission

des lentilles à amplification de lumière (MEGA III page 121).
une lampe torche de faible qualité mais qui est aussi un paralysant dissimulé.
deux recharges.
une trousse d'espionnage classique (MEGA III page 82).
une paire de microjumelles.
un communicateur déguisé en montre à quartz.
un multiprojecteur camouflé en "pisto-assomeur".
une trousse informatique.
une bande de texlar super-adhésif (résistance 50).
le matériel remis à Montrouge.


Rencontre Estel-Farad / Simon

En insistant sur les gens "bizarres" qu'il aurait pu remarquer, les Mégas pourront éventuellement rappeler à Simon un individu étrange : un jeune gars bien habillé, peu bavard, un regard perçant, une bouche fine et pointue, des gants... Il a emprunté il y a deux semaines un bouquin. Il voulait tout savoir sur le mythe arthurien, cela semblait le passionner. Le nom de ce personnage peut être retrouvé dans le fichier des emprunteurs : Krzysztof Idziak ("Ah oui, c'est ça, un bougre d'accent polonais", confirmera Simon, qui a bien remarqué un accent, et qui a bien voulu croire que c'était un accent polonais). Idziak est en fait le nom d'emprunt d'Estel-Farad. Selon le bibliothécaire, le pauvre garçon "n'y connaissait pas grand chose, il aurait mieux fait d'assister à la Semaine des Joutes Arthuriennes ! Mais je ne l'ai pas vu une seule fois. Pourtant, il semblait désireux de rencontrer De Pornouech, dont je lui ai parlé, vous pensez bien. Mais il a dû être déçu de voir qu'il n'était pas venu".








Bonjour, monsieur Vincent...

Notez que le Frère actuellement présent à Ploërmel et dans son auberge n'a pas été aperçu par Marie le vingt deux au soir (contrairement aux deux autres et à Estel-Farad). A priori, elle ne peut donc pas faire de rapprochement. Les PJ, s'ils déclarent, au cours de leur séjour sur place, être attentifs et repérer tout individu bizarre, pourront l'apercevoir, soit à l'auberge, soit dans la rue, soit à la conférence de clôture, soit près du tétraèdre s'ils le surveillent, etc. Il n'a rien de particulier si ce n'est que, dans son apparence, il est moins spécifiquement humain que Talsanit, par exemple. Bref, on sait reconnaître un envahisseur quand on en voit un et qu'on est un peu averti...
Pour le coup, ce sont les gants chargés de dissimuler les six doigts qui font tâche...
D'ailleurs, si on le lui montre, Marie avouera trouver chez lui une sorte d'air de ressemblance avec les individus du vingt deux au soir.


La lettre de De Pornouech

Elle est entièrement rédigée en annexe. Le fameux Alban dont il est question dedans est un ami universitaire de De Pornouech. Ils trouveront son adresse dans un répertoire traînant sur un meuble. Alban Duchaussoy (c'est son nom, n'est-ce pas) n'est pas au courant de grand chose sinon que son ami De Pornouech travaillait depuis de nombreuses années notamment sur une biographie de Chrétien de Troyes. Par ailleurs, il sait lire le vieux français et pourra déchiffrer les documents pris en photos par De Pornouech et que les PJ trouveront chez ce dernier.



Estel-Farad à Pétra

Estel-Farad a choisi d'emmener le prof avec lui car il ne connaît ni la région, ni les moeurs des Bédouins, ni les formalités administratives (douanes), etc. Mais De Pornouech constitue quand même un fardeau... surveillé de près par le Frère accompagnant Estel-Farad.




Un Frère à Pétra

Un cas de figure identique à Ploërmel se dessine à Pétra. Estel-Farad laisse au Visitor's Centre le membre de la Confrérie des Quinze Lunes qui l'a accompagné, pour surveiller De Pornouech. Lui aussi est armé d'un laser. Il passe le plus clair de son temps dans la chambre. Mais on peut imaginer que de temps à autre, il va faire un tour dehors après avoir vérifié que De Pornouech est bien attaché. Auquel cas il peut entendre parler des PJ par quelques indiscrétions de Moudar et Sharifa. A l'occasion, il peut se lancer sur leurs traces à travers la brèche et les affronter dans l'autre monde. Mais il est plus probable que l'affrontement se déroule sur Terre.


Ce que savent les Frères

S'ils sont capturés (à Ploërmel et / ou à Pétra), les Mégas peuvent les interroger. Ils révéleront alors qu'Estel-Farad est sur Terre à la recherche d'indices sur le Graal, dont la légende ressemble à une autre d'Ushiga, etc. Ils pourront également préciser que le groupe de Frères qui s'est transité d'Ushiga dans cet univers comprend quelques dizaines d'individus ayant établi une base sur Bethœn. Les Mégas seront alors bien avisés d'en avertir la Guilde, qui s'occupera de ce problème de son côté (cf. la fin du scénario).


Le Graal par Chrestien de Troyes

N.B. "Graal", étymologiquement, désigne simplement un plat creux.
Au cours de ses aventures, Perceval arrive dans un mystérieux château où il est témoin d'une étrange procession. "... un jeune noble sortit d'une chambre, porteur d'une lance blanche qu'il tenait empoignée par le milieu. (...) Il sortait une goutte de sang du fer, à la pointe de la lance, et jusqu'à la main du jeune homme coulait cette goutte vermeille. (...) Deux autres jeunes gens survinrent alors, tenant dans leurs mains des candélabres d'or pur, finement niellés. Les jeunes gens porteurs de candélabres étaient d'une grande beauté. Sur chaque candélabre brûlaient dix chandelles pour le moins. D'un graal tenu à deux mains était porteuse une demoiselle, qui s'avançait avec les jeunes gens, belle, gracieuse, élégamment parée. Quand elle fut entrée dans la pièce, avec le graal qu'elle tenait, il se fit une si grande clarté que les chandelles en perdirent leur éclat, comme les étoiles au lever du soleil ou de la lune. (...) Le graal qui allait devant était de l'or le plus pur. Des pierres précieuses de toutes sortes étaient serties dans le graal, parmi les plus riches et les plus rares qui soient en terre et en mer. Les pierres du graal passaient toutes les autres, à l'évidence".
Chrestien de Troyes, Le Conte du Graal, trad. C. Méla


Chrestien de Troyes

D'après un article de L'Histoire n°196.
On sait peu de chose sur ce personnage. C'est un clerc qui a longuement pratiqué Ovide et Virgile, et qui possède une culture savante (par ses lectures en latin) et populaire, imprégnée de contes et légendes issus des antiques croyances païennes (les bases du folklore heroic-fantasy). Il vécut à la cour de Troyes en Champagne, où il écrivit Lancelot ou le Chevalier de la Charrette pour la fille de Louis VII. Le Conte du Graal, datant de 1185, est dédié à Philippe d'Alsace, comte de Flandre épris de cette dernière. Le roman est inachevé à cause de la mort de son auteur.
Avant qu'il ne parle dans ses romans de ce rêve étrange fait là-bas, en Terre Sainte... ?
Bien entendu, concernant la vie de Chrétien de Troyes, le voyage en Palestine ou l'amitié avec la baronne sont de pures inventions. De même, n'oublions pas que l'idée de faire du Graal la coupe de la Cène n'est pas de lui.


Passages au fil des siècles...

Il arrive de temps à autre que quelqu'un passe la brèche des tombeaux (trois ou quatre fois par siècle). En général, la personne est apeurée, retourne chez elle et n'approche plus le tombeau correspondant. Certains tentent de raconter leur expérience, mais, refusant de revenir sur les lieux à cause de l'effroi que cela suscite en eux (les phénomènes de passage de brèche), ils ne sont jamais écoutés, et souvent pris pour des fous. Quelques-uns ont pu choisir de traverser et rester de l'autre côté, de peur de retourner sur leurs pas et d'affronter à nouveau les cauchemars. Peut-être les Mégas pourront-ils rencontrer un tel naufragé de l'intercontinuum, ou bien en entendre parler par sa descendance locale...


Généralités sur Troyan

Troyan est un royaume d'une planète isolée, tournant autour d'une étoile double, le système entier étant en orbite autour d'un dernier astre. La densité de cet univers, répertorié par la Guilde sous le chiffre QF1 - 0699, est de 2,4 dimensions, ce qui vaut un modificateur de +3 aux psy. La magie est à +2.
L'ambiance générale de Troyan est très "merveilleuse", au sens où l'entendent les contes. Tout est intensifié : les gens heureux sont vraiment heureux et sereins, les gens mauvais sont vraiment très très mauvais, les monstres vraiment monstrueux, etc. Cela se retrouve aussi dans le côté burlesque de certains personnages : la gaffe d'un vieux magicien amoureux peut déboucher sur une catastrophe, comme c'est le cas dans le scénario. Les métiers ont des appellations bizarres, et le meneur est appelé à se montrer inventif : ne dites pas "cordonnier" mais Surprenant Infirmier des Chausses, etc.
Un conseil de lecture : la trilogie des Chroniques du Vagabond, de Tom de Haven, ed. J'ai lu, coll. SF Fantasy. Superbe !


Linguistique

La plupart des langues seront comprises par les Mégas réussissant quelques jets de Linguistique Malaisée. En effet, l'univers de Troyan a été séparé d'un univers médiéval fantastique lui même séparé de QF1-0001 au VIIIème siècle ap. JC. Ils sont donc semblables en de nombreux points.


Un monde merveilleux

La magie est connue de tous, et beaucoup de paysans font appel à un magicien pour bonifier les récoltes ou faciliter certains travaux de la ferme, en échange de l'hébergement, de vivres, d'objets artisanaux, mais surtout d'un bon coup à boire. Fées et lutins peuplent le moindre bois. L'amour est toujours courtois (chez les nobles) ou bien timide et maladroit mais doux et sincère (parmi les paysans). Les forêts sont profondes et mystérieuses, on s'y aventure rarement.
Un roi, Artus III, règne en compagnie de son conseiller. Il est roi de Troyan, donc du monde. Pour les Troyans, en effet, monde = Troyan = collines jusqu'aux montagnes, loin... Ce qu'il y a au-delà, pour n'importe quel Troyan, c'est un autre monde. Seuls les "voyageurs" en savent quelque chose et le racontent parfois dans leurs chansons. En fait, de nombreuses autres vallées, autant d'autres royaumes, existent sur la planète, tous vivant dans l'ignorance les uns des autres. Les voyageurs sont des individus originaires de n'importe quelle contrée, qui ont décidé de voyager, de parcourir le monde, à l'image des personnages de Rêve de Dragon. Ils ne vivent que de leurs représentations en public où ils chantent leurs oeuvres envoûtantes. Ce sont les êtres les plus respectés de Troyan et d'ailleurs. Ils sont souvent peu loquaces, préférant observer que s'impliquer. Les Troyans les côtoient en silence, fascinés et vaguement intimidés.


Nuits crépusculaires

Sur cette planète, la durée d'une journée est semblable aux nôtres, mais la nuit n'est pas synonyme d'obscurité : il y a toujours un soleil de visible. La luminosité est alors celle du crépuscule.





Timing

Le temps sur Troyan s'écoule beaucoup plus lentement que sur Terre. Dix minutes là-bas, c'est plus d'une heure ici. Huit cents ans ici, c'est un peu plus de cent là-bas...


Timing 2, le retour


Le temps s'écoule de sept à huit fois moins vite que sur Terre. Arrivé au mieux trois jours avant les Mégas, Estel-Farad a donc environ une dizaine d'heures d'avance sur eux dans cet univers. A vous d'adapter si les Mégas sont en retard.


La société de Troyan


Son aspect merveilleux mis à part, la société de Troyan a tous les attributs de la féodalité. Les nobles Seigneurs détiennent la puissance militaire, complotent parfois contre le roi (qui a dit "toujours" ?). Ils vivent dans des châteaux fortifiés, sont les garants de la prospérité et de la sécurité sur les territoires qu'ils détiennent. L'artisanat des villages se concentre autour de l'habillement (textiles, cuirs, bijoux), de la nourriture et du logement (pierres, charpentes, mobilier). Dans les villes, les artisans sont réunis dans le cadre de corporations.





Archétypes

Dans ce monde aux croyances religieuses assez développées, les Mégas pourront apercevoir l'archétype d'une divinité lorsqu'ils se trouveront sur un site qui lui est lié : une forêt pour le dieu des forêts, une route (ou près d'une brèche !) pour Pygalian, etc. Tous n'ont qu'un pouvoir limité à leur domaine de prédilection. Il faut les jouer comme des êtres assez accessibles (ils ont des passions humaines, peuvent discuter même s'ils se montrent distants, etc.) mais dont le caractère est dominé par leur domaine respectif (le dieu des tempêtes est colérique, le dieu des cerfs se laisse difficilement approcher, etc.).




Monstres

Troyan est un monde médiéval fantastique : il y a donc des monstres. Des liches, des gobelins, des dragons, etc. Chaque meneur est libre à ce sujet (les croise-t-on souvent, ou sont-ils très rares ?).




Pour faire vrai...

Histoire de donner une petite touche pittoresque à vos descriptions ("Y a quoi dans le village ? Ben... des maisons, euh... et... une taverne, et, euh... ben voilà"), tout meneur consciencieux devrait se reporter aux articles suivants, extraits de Casus Belli : Auberges à la carte, (n°82), Le village médiéval (HS n°14), Les métiers citadins (HS n°3). La lecture des jeux de rôle Légendes de la Table Ronde ou Pendragon reste également incontournable, particulièrement utile pour Troyan.



Religions

Les habitants de Troyan vénèrent un ensemble de dieux appartenant à un panthéon très lié aux éléments naturels : il y a un dieu des forêts, des rivières, des pluies, du tonnerre... Chacun a des qualités physiques et psychologiques découlant de son élément : le dieu des montagnes est robuste, il est adoré par tous ceux qui ont besoin de se sentir protégé des assauts ennemis, etc. Dans ce scénario, il est question de Pygalian. Il s'agit du dieu des routes et des sentiers, le Marcheur, l'Arpenteur, Celui qui ouvre la voie, qui parcourt le monde. C'est une divinité étroitement associée aux voyageurs.


Monnaie locale

Considérons que nous avons les classiques pièces d'or, d'argent et de cuivre. Une PO = dix PA = cent PC. Un repas coûte deux à cinq PC. Un artisan gagne cinq à dix PC par jour. Rappelons que les PJ n'ont pas de pièces d'or sur eux...


Le château d'Artus III

Le palais d'Artus III est en fait un château-fort de la trempe du Château Gaillard de Richard Coeur de Lion. Il y a d'ailleurs un bouquin très bien sur ce château, publié aux éditions Deux Coqs d'or - oui ! pour les gamins - dont je ne me souviens plus le nom ; une autre référence, Un château fort plus vrai que nature, dans Casus Belli HS n°17. Enfin, le n°64 contient un intéressant Profession : Les gens de parage. Pour peupler toutes vos cours royales (capitaine des gardes, dames d'honneur, gentilshommes, maîtresses et favoris, bouffons, confesseurs, ministres et généraux, médecins royaux, empoisonneur, astrologue / sorcier, historiographe, enfants royaux, courtisans).




Rencontres à Kamlao

Les Mégas sont pris à partie par des gnomes lanceurs de fléchettes soporifiques. Ils veulent voler les "jolis vêtements" des PJ...

Soporifique 2, the return : de fort jolies "dames" accostent les PJ, tentent de les séduire avant de les endormir grâce à la drogue soporifique dont elles ont enduit leurs ongles... Ceci pour leur dérober leurs richesses, bien sûr. Mais qu'est-ce que les PJ peuvent bien avoir de précieux pour les gens de Kamlao ? Des armes ? De l'équipement ?



Exxalibor

Bien entendu, Artus III a une épée très spéciale, en doutiez-vous ? C'est une épée longue magnifique, avec une lame d'argent effilée. Son poids est bien inférieur à celui qu'il devrait être. Elle est incassable et confère à Artus une protection permanente (CD 5 contre tout type d'attaque). Att +3, Par +3, Esq 0, CA 8, Long 3, Poids 2, Feinte 3). Elle est inutilisable par quelqu'un d'autre qu'Artus III. Cette épée lui a été léguée par son père, qui la tenait lui-même de son père...


Tagada tagada

Les animaux de monte, à Troyan, sont ces espèces de girafes qu'ont pu apercevoir les PJ à leur arrivée dans ce monde (Equitation à -2). Il existe bien des chevaux, mais employés seulement dans les champs.
Bethœn : RAS

Bethœn est une planète rattachée à marché-troc équivalent de l'Assemblée Galactique (MEGA III pages 49 et 50). Chaque meneur est libre de la développer comme il l'entend, mais Syrte, dans L'empire des mille planètes (chez Dargaud) est un très bon exemple. Les membres de la Confrérie avaient établi leur QG là-bas à leur arrivée en QF1-0001. Ils se sont éparpillés parmi la population, usant du transfert pour se trouver un emploi et des logements. La Guilde va immédiatement y envoyer quelques agents afin de repérer les intrus, tout en collaborant avec la Garde Galactique et exploitant à fond tous les renseignements fournis par Estel-Farad. Les investigations vont durer plusieurs jours. Rien : les points de transit sont en ordre, pas d'événement particulier à signaler. La Confrérie semble avoir complètement disparu de Bethœn. Estel-Farad se réjouit : la Confrérie a mis les voiles il ne sait où, et les Mégas se retrouvent à nouveau avec de bien maigres indices.

 

 

Prologue : Norjane
De jour en jour, l'inquiétude grandit au Sanctuaire. On parle beaucoup, dans les couloirs, dans les cafés, pendant les séances de détente ou bien lors d'excursions sur Norjane de cette Confrérie des Quinze Lunes, dont les chefs de file, puissants Mégas indisciplinés originaires d'un autre univers, se sont enfuis quelque part dans l'intercontinuum. Les recherches menées par les Vieux auprès des mystérieux Guetteurs n'ont toujours pas donné de résultats. Les mois passent...

Un beau jour, en fin d'après-midi, les PJ sont convoqués en salle de briefing par le Major Mac Lambert. L'ambiance est tendue, la pièce baigne dans une lumière crépusculaire. Au loin, Hoov-Alaheen s'enfonce peu à peu sous le vaste horizon du plateau des Kosh. Ses rayons éclairent pour quelques instants encore les ruines de l'ancien astroport. Mac Lambert pousse un dernier soupir de perplexité avant de prendre enfin la parole : "Messieurs, bonsoir. Autant être clair tout de suite : nous restons sans nouvelle de votre Confrérie. Et cela ne laisse rien présager de bon. Pour l'heure, voilà qu'une affaire d'intrus sur Terre nous tombe dessus. Voici le dossier. Puisque nous n'avons rien d'autre à vous proposer pour l'instant...".

Les faits sont simples : à Ploërmel, un village de Bretagne, en France, a eu lieu un incident étrange. Il y a trois jours, un vieil homme à la retraite a aperçu un être étrange (chauve, oreilles pointues, etc.) entrer dans une petite pyramide en pierre... sans ouverture ! Persuadé d'avoir été témoin d'une manifestation extraterrestre, il a de suite averti la gendarmerie, qui a répercuté la nouvelle auprès des médias locaux (antenne régionale de France 3, Ouest-France) puis nationaux (une spéciale animée par Jacques Pradel sur le cousin breton de la créature de Roswell est en préparation). C'est ainsi que des agents résidents de la Guilde ont été avertis. Le tétraèdre existe toujours, situé au milieu d'un amoncellement de rochers, en sous-bois.

Acte 1 : Sol - 3

De Montrouge...
Les PJ débarquent dans le sous-sol d'un petit pavillon de Montrouge, propriété de Gaston Ferraillant, responsable marketing de la Société Européenne d'Electronique (cf. la campagne "Le voleur d'ygol" dans la version longue de MEGA III). Célibataire, la trentaine, baratineur de charme, un mètre soixante dix huit, cheveux bruns, béret, jean's et T-shirt figurant la couverture de l'album Rouge de Fredericks Goldman Jones, Gaston est un gars tranquille et pas stressé, légèrement "j'ai tout vu, j'ai tout fait", parfois cynique mais globalement sympathique. Il fera le lien avec les autres résidents Mégas du pays, et tout transit de matériel éventuel passera par lui. Il remettra aux PJ les clés d'une Espace (verte, immatriculée 3558 NY 75), ainsi que des papiers d'identité (journalistes de la revue Sciences et Vie Junior) et un chéquier (compte de cinq mille francs). Sur Terre, c'est le printemps : nous sommes le vingt sept avril, il est cinq heures, heure locale, et l'aventure va commencer.

... à Ploërmel
Une fois parvenus à Ploërmel, joli village breton très cliché de touriste, les Mégas voudront sûrement en premier lieu se rendre chez le retraité qui a fait la une des médias pendant trois jours, simplement après avoir fait une promenade en forêt... et été témoin, il est vrai, du transit d'un acolyte d'Estel-Farad... Nous y reviendrons. Ils peuvent également se renseigner auprès de la Semaine des Joutes Arthuriennes (cf. page suivante).

Joël Guilanec, c'est le nom du vieil homme, habite une jolie résidence à l'entrée de la ville, entourée d'un parc, de fleurs et d'arbres bénéficiant d'un soin variable. Il est veuf et sa principale activité consiste à se promener dans la région en solitaire, quand il ne passe pas des heures au bistrot à jouer aux cartes avec les gars de son âge. Ce qu'il a vu l'a A la source des légendes - Mega IVfortement secoué. L'interroger ne sera pas sans lui causer quelque souci et lui arracher quelques injures : il voudrait qu'on le laisse un peu tranquille. Si les PJ se présentent comme journalistes d'une revue scientifique pour les jeunes, il s'adoucira ("les jeunes, c'est l'avenir !").

A ce moment, et si le meneur de jeu y tient, il est possible de rejouer un bout des Bijoux de la Castafiore (le journaleux de Voici ou de Paris Match qui escalade le mur d'enceinte, en quête de photos du "vieillard en compagnie de scientifiques renommés" ; l'impression d'être espionné par quelqu'un, etc.).

Joël (voyez le dessin) fera part de ce qu'il sait en y ajoutant (plus ou moins consciemment) des faits inventés.
Tout s'est déroulé il y a trois jours (le vingt quatre). Lui parle avec gravité d'un "E.T. (chauve, yeux globuleux, oreilles pointues, marchant très droit et doucement, parlant un langage inconnu) qui s'est enfoncé dans une pyramide en granit comme si c'était de l'eau et qui a disparu ; ça doit sûrement être lié à tout ce qui s'est passé de bizarre ces derniers temps dans la région : des vols, des rumeurs de lumière la nuit, le temps détraqué", etc.

La vérité, maintenant : pas d'oreille pointue, pas de démarche droite et lente (pas plus que pour n'importe quel être humain), pas de langage bizarre (Joël n'a rien entendu), pas de yeux globuleux, pas de calvitie, bref : son imagination a beaucoup travaillé, victime des gros clichés de la science-fiction "soucoupesque". Même chose pour les évènements étranges de ces derniers jours...

Par contre, il y a bien eu un transit, celui d'un acolyte d'Estel-Farad qui avait découpé un tétraèdre dans un bloc de granit à l'aide d'outils technologiques sophistiqués. L'objectif était de disposer d'un point de transit sur Terre, pour ne plus avoir à passer par des contrebandiers de l'Assemblée Galactique pour s'y rendre (ce qui est tout de même moins discret).

Estel-Farad est venu à Ploërmel après avoir effectué quelques recherches sur le mythe du Graal et avoir découvert l'existence de la Semaine des Joutes Arthuriennes. Il s'est dit qu'il serait pour lui intéressant de s'y rendre. Là, il a fait la rencontre de De Pornouech, professeur d'université spécialiste du mythe arthurien, et s'est transféré en lui pour l'amener dans un coin tranquille (en pleine campagne), lui faire dire tout ce qu'il savait sur le Graal, de façon brutale. Suite aux révélations de ce dernier, Estel-Farad a décidé de partir de suite pour Pétra avec De Pornouech et un Frère, pendant qu'un autre rentrait sur Bethœn le vingt quatre en fin d'après-midi (vu par Joël) et que le dernier demeurait à Ploërmel pour surveiller le point de transit. Il comptait le dissimuler plus qu'il ne l'avait été jusqu'alors, lorsque l'épisode Joël a été répercuté par les médias. Estel-Farad n'est pas au courant de l'histoire de Joël : il était déjà à l'étranger avant que les médias n'en fassent l'écho.

N.B. Il peut sembler étrange qu'Estel-Farad se fatigue autant pour le Graal, pur objet de légende et de littérature qui n'existe pas... sur Terre (et il s'en doute) ! Mais il faut garder à l'esprit : 1) que la Terre lui rappelle plus qu'étrangement Ushiga et que pour lui (comme pour les Mégas, d'ailleurs) cela n'est pas un hasard ; 2) que la magie, sur Ushiga, existe, et qu'elle doit bien exister ailleurs ; 3) que sur Ushiga, la légende de la Coupe Céleste est une légende au sens heroic-fantasy du terme, c'est-à-dire qu'elle n'est pas qu'une légende, justement. Fort de tout ceci, Estel-Farad pense que la quête de ce Graal, si elle n'a rien donné sur Ushiga, peut se poursuivre sur Terre, d'une façon ou d'une autre, car il y a trop de coïncidences. Il espère trouver dans les fondements du mythe terrien du Graal des indices qui lui permettraient de poursuivre sa recherche ultérieurement sur Ushiga. Ce n'est donc pas une quête dénuée de sens. La réponse ne se trouve pas forcément sur Terre, mais le fait que la légende y existe, si semblable à la légende de la Coupe Céleste d'Ushiga, l'amène à penser que tout ceci n'est pas une pure coïncidence. Vous savez quoi ? Il a raison.

Le point de transit
Joël ou n'importe quel villageois peut guider les PJ sur les lieux de l'affaire. La gendarmerie, considérant cette histoire avec beaucoup d'humour (comme tout le monde à part Joël et quelques autres), n'a absolument pas interdit le secteur. Des journalistes viennent encore prendre quelques clichés, des illuminés guettent depuis plusieurs jours le retour de l'E.T. Rien de suspect n'a été découvert aux alentours.

Le tétraèdre est découpé de façon nette et sans bavure. La roche est du granit, vitrifié, ce qui laisse penser qu'il a été découpé avec des outils énergétiques puissants. Plus personne ne repassera par ce tétraèdre avant longtemps, pas avant que l'endroit ne soit déserté, en tout cas. Gendarmes et journalistes finiront par l'oublier là. Peut-être le maire de Ploërmel songera-t-il a faire de cet étrange monolithe un objet d'attraction touristique, mais cela restera sans grand succès. Un nouveau point de transit est né sur Terre ! A moins que les Mégas ne décident de le détruire par prudence...

La semaine arthurienne
C'est en s'intéressant à ce qui constitue pour le village l'événement majeur des vingt dernières années que les Mégas pourront découvrir des indices pour poursuivre leur enquête.

Les Mégas, dès leur arrivée à Ploërmel, pourront en effet apercevoir plusieurs affiches qui ornent les murs de la petite cité (quelques milliers d'habitants), sur un test réussi de Remarquer Détail Facile (s'ils ne pensent pas à jeter un coup d'oeil). Elles font toutes référence à la Semaine des Joutes Arthuriennes, qui a débuté le vingt deux avril. Ils peuvent aussi en entendre parler au bistrot du coin. Au cours des jours qui ont précédé, des intervenants de tout poil sont venus disserter sur le mythe arthurien, ses implications psycho-sociologiques, sa place dans la littérature anglo-saxonne, etc. Un minimum de recherches sur les personnages invités montre que tout cela semble très sérieux. Les annonces sont aussi présentes dans des journaux, sur des tracts distribués dans les boîtes aux lettres, dans les boutiques...

L'initiative de cette Semaine revient à Simon Kornouac, le responsable en chef de la bibliothèque de Ploërmel, passionné du cycle arthurien, et qui compte faire de cette manifestation le rendez-vous de référence en la matière lors des prochaines années. Il a mis cinq ans à monter cette première édition et à réunir dans sa région qui évoque si bien Brocéliande les grands spécialistes mondiaux.

La Semaine se termine officiellement par une dernière conférence le soir même de l'arrivée des PJ sur place. Une vingtaine de journalistes sont présents, venant de toute l'Europe. Le thème en est : "Les lieux de mémoire du mythe - Présence psycho-sociologique du mythe en basse et grande Bretagne". La Semaine a permis de développer d'autres points importants, grâce à d'autres conférences et à d'autres manifestations (reconstitutions de scènes de la saga, notamment sous forme de grandeur nature, comme le banquet de mariage entre Guenièvre et Arthur, à Camelot, etc.).

Simon Kornouak habite un modeste appartement de 3 pièces situé dans un vieil immeuble de deux étages, encombré de vieux bouquins et de poussière. Il est très excité et doit se préparer pour la soirée, c'est lui qui anime la conférence. Il est fondamentalement sympathique mais un peu bourru. Il ne lâche jamais sa pipe, dont le manche finement travaillé représente... Excalibur ! Il est méfiant, un peu sec, surtout en ce moment où il apporte les dernières touches à son discours de clôture. Il sera très difficile de lui prendre quelques minutes pour discuter. Il s'adoucira si les Mégas lui parlent avec passion du mythe arthurien. Ils pourraient se faire passer pour des amateurs qui ont quelques découvertes inédites à révéler. Mais Simon demandera des preuves, et il s'y connaît...

C'est la personne la plus indiquée (mais pas la seule) pour répondre à la question : "S'est-il passé quelque chose de bizarre ici cette semaine ?" (sur laquelle il faudra s'expliquer : pourquoi des journalistes poseraient-ils cette question ? Il serait peut-être alors plus judicieux de se faire passer pour des enquêteurs quelconques). Hésitant un moment à répondre par l'affirmative, Simon finira par lâcher : "Quoique... Il y a bien cette histoire avec De Pornouech". Un professeur d'université de l'ouest de la France, David de Pornouech, éminent spécialiste du mythe arthurien, était l'un des participants essentiels. On racontait qu'il avait de très importantes découvertes à communiquer relatives aux sources d'inspiration du mythe et qu'il devait d'ailleurs très prochainement entreprendre un voyage on ne sait trop où. Ceci sera confirmé par ses collègues de l'Université dans la mesure où il était apparu très excité ces dernières semaines. Le début de son agitation, du reste, a coïncidé avec son dernier voyage à Lyon. Nul n'en connaissait le motif.

"Il ne s'est jamais présenté, alors qu'on l'attendait pour la conférence d'ouverture, le vingt deux au soir. Il ne s'est même pas excusé. On n'a d'ailleurs plus eu de nouvelle de lui... sauf Marie Genoual, qui tient la petite auberge - l'Assiette de Ploërmel - à l'entrée du village. De Pornouech y avait réservé une chambre. Selon elle, il est venu le vingt deux mais est reparti presque aussitôt, sans explication, en précisant qu'il annulait sa réservation".

David de Pornouech est historien, âgé de vingt neuf ans, spécialiste de l'histoire des deux Bretagne, professeur A la source des légendes - Mega IVd'université à Rennes et à la Sorbonne-Nouvelle (Paris III). Son mariage avec une jeune Anglaise s'est soldé par un divorce il y a trois ans. Il n'ont pas eu d'enfant.

Simon a bien essayé de contacter De Pornouech mais celui-ci semble avoir disparu : il n'a pas assuré ses cours ni à Rennes ni à Paris au cours de la semaine, sans avertir qui que ce soit. Il ne sait pas grand chose d'autre.

S'ils pensent à interroger Marie, celle-ci précisera les faits en mentionnant que "Monsieur De Pornouech est parti quelques minutes après la visite de trois Messieurs dont je ne me souviens pas les noms, mais celui qui m'a parlé avait un drôle d'accent... (le même que celui mentionné par Simon : c'était Estel-Farad en personne). Je ne sais pas trop ce qui s'est passé... Je crois que l'un des trois messieurs a fait un malaise, celui qui m'a parlé. Je les ai vu redescendre par l'escalier. Ses deux amis s'en sont occupé : ils ont traîné son corps jusqu'à la voiture et sont partis. J'ai eu très peur, vous pensez bien, mais ils m'ont dit que ce n'était pas grave et qu'ils allaient eux-mêmes l'amener à l'hôpital, à Rennes. Monsieur De Pornouech est parti environ une demi-heure plus tard. Il a dit qu'il annulait la réservation de sa chambre et qu'il devait partir. C'était le vingt deux en début de soirée. On n'a plus revu personne. Remarquez, tant mieux : je ne sais pas trop ce qui s'est passé, et je ne veux pas le savoir".

Explication : Estel-Farad s'est transféré dans le prof. Deux de ses acolytes ont conduit son corps dans sa voiture (louée à Rennes). Estel-Farad / De Pornouech est parti après et tous se sont retrouvés à un endroit convenu dans la campagne, pour interroger De Pornouech. De là, direction Paris, puis le Moyen Orient pour Estel-Farad et De Pornouech (sous la menace). Le surlendemain, Joël apercevait l'un des Frères se transitant.
La résidence de David de Pornouech à Paris

Il habite une vieille maison du XIXème siècle dans le seizième arrondissement, donnant dans une petite cour où l'on trouve trois voisins discrets. Fouiller les lieux permettra de mettre à jour, dans son bureau, le brouillon d'une lettre (voir en annexe) qu'il comptait envoyer à l'un de ses amis historiens, Alban Duchaussoy, et mettra les PJ sur la piste de Pétra. Par ailleurs, tous les documents dont il est question dans la lettre ont été photocopiés, scannés ou photographiés par De Pornouech, et sont étalés sur son lit.

Chrestien de Troyes, en 1182, entreprit un voyage en Palestine, qui lui prit deux années. C'est cette découverte biographique que De Pornouech comptait indiquer à la conférence, et c'était ce même voyage qu'il comptait entreprendre, sur les traces de Chrestien de Troyes. Sa visite à Lyon avait été motivée par la découverte (hasardeuse, comme le relate sa lettre) des liens d'amitié existant entre Chrestien et une famille de la noblesse dont la descendance est installée en région lyonnaise. C'est auprès de cette descendance qu'il a pu examiner des documents privés : quelques pages d'un journal personnel mentionnant le voyage en Palestine de "Monsieur de Troyes", et une lettre de Chrestien lui-même, faisant le récit de son voyage (écrite pour ses amis après son retour), et insistant sur "l'idée du Graal née d'une étrange aventure dans les tombeaux de Pétra" (la phrase apparaît clairement sur les documents). Le reste du document étant trop endommagé, De Pornouech voulait se rendre sur place en Jordanie pour résoudre l'énigme. Mais Estel-Farad n'a pas tenu à ce qu'il divulgue sa découverte et l'a emmené de suite à Pétra avec lui. Et qu'a-t-il bien pu se passer à Pétra, il y a huit cents ans, hein ? La réponse dans quelques instant.

Pétra
En Jordanie, entre mer Rouge et mer Morte, dans une région de montagnes désertique, se trouvent les vestiges de cette étonnante ville morte. L'histoire de Pétra témoigne de la grandeur et de la décadence du peuple qui fonda la ville : les Nabatéens. Nomades venus d'Arabie, ils transportaient des épices, des aromates, du bitume de la mer Morte, jusque dans les ports de la Méditerranée. Pétra leur a d'abord servi d'entrepôt, puis de dépôt pour les trésors amassés dans le commerce. Enfin, ils en firent leur capitale. L'humble tribu de chameliers était devenue un peuple puissant.

La ville est entourée de multiples nécropoles que les Nabatéens édifièrent à l'époque du Christ. On en trouve un peu partout, dans la vallée, sur les hauteurs creusées dans les falaises de grès. Leurs façades sont inspirées par les voyages des Nabatéens en Mésopotamie, en Egypte et en Grèce. A partir du IIIème siècle après J.-C., les caravanes délaissèrent la route de Pétra et les Nabatéens déclinèrent. La ville austère et fascinante s'est alors endormie pour des siècles...

En 1182, au cours de son périple en Terre Sainte, Chrestien a fait une petite halte à Pétra. Elle devait fortement influencer son oeuvre et donner naissance à l'un des mythes les plus puissants de la civilisation dite occidentale de Sol 3...

Pourquoi et comment ? Mettons fin au suspens. Dans l'un des tombeaux de Pétra, et depuis le début du XIIème siècle, est apparue une brèche contact plan. Cette brèche a ouvert un passage à destination d'un monde au tempo faible (qui n'a évolué que de cent ans depuis), sorte de Terre parallèle médiévale-onirique de l'univers QF1-0699 (ambiance quelque part entre le monde du Roi Arthur et Rêve de Dragon). Nous aurons l'occasion de revenir plus en détail sur ce monde ultérieurement. Chrestien, sans vraiment comprendre ce qui s'est passé (se croyant victime d'hallucinations, de fièvres et de cauchemars), s'est retrouvé dans cet univers pendant quelques heures après avoir visité le tombeau de Pétra où se tenait la brèche. Là-bas, il a rencontré une vieille femme qui l'a invité à boire une liqueur pour se remettre de ses émotions. Elle lui a parlé de son monde et notamment d'un fameux "Saint Greld", relique hautement sacrée. Elle parlait un langage à peu près compréhensible pour Chrestien. Estel-Farad a ensuite retrouvé la brèche et n'a pas longtemps hésité à en affronter une nouvelle fois les visions d'horreur tellement était grande son envie de se retrouver chez lui et d'oublier cette histoire de fous. Avec le temps, Chrestien s'est auto-persuadé qu'il avait plus ou moins rêvé tout cela, plaçant dans le "plus ou moins" une sorte d'intervention divine, un message de Dieu... Sa foi s'en est trouvée renforcée. Cela l'a si fortement ébranlé qu'il a intégré l'histoire du Graal (transcription personnelle du Saint Greld) dans ses contes, en dotant celui-ci d'une aura divine.

Voilà pour l'origine du mythe du Graal. Les Mégas à la source des légendes... Au cours des pages suivantes, ils vont passer la brèche sur les traces d'Estel-Farad, réaliser qu'il a dérobé le Saint Greld, et qu'il va pouvoir ouvrir des brèches partout, car tel est le pouvoir de cet artefact ! Danger...

Moudar et Sharifa
Les Tombeaux de Pétra sont encaissés dans une étroite vallée de Jordanie, coincée entre de hautes montagnes arides. On y accède par un passage sillonnant la roche au sud-est : le Siq. A l'entrée du Siq se tiennent le Visitor's Centre, la Tourist Police et l'Arab Bank. L'activité de chaque administration est plus que réduite, et leur fonctionnement est aléatoire, même aux heures où affluent les touristes (entre midi et dix sept heures). Un petit village de Bédouins se tient à proximité, vivant d'élevage (chèvres, chameau) et de la vente de produits locaux aux touristes (poterie, etc.). On y trouve un bureau de poste. Mais il est plus sûr de se rendre directement à Amman si l'on veut utiliser les services postaux... L'entrée par le Siq coûte un JD (Dinar Jordanien). Des Bédouins tenteront de marchander la location d'un cheval cinq JD. Il est interdit d'adopter une allure supérieure au pas dans le défilé du Siq (sauf pour les Bédouins eux-mêmes).

Le site fut oublié par la civilisation jusqu'au siècle dernier. Pour ce que l'on en sait, seuls quelques croisés ont laissé une trace occidentale ici aux alentours du XIIème siècle (comme en témoignent les ruines d'un fort à côté des tombeaux). Notre postulat consiste ici à dire que Chrestien de Troyes connaissait l'existence de ce fort et des ruines nabatéennes, ce qui a motivé sa visite dans la région. Le site abrite d'autres vestiges : des temples, des portes imposantes, un amphithéâtre romain, etc.

De Pornouech comptait venir sur place afin d'étudier le fond de légendes de la région. Estel-Farad lui permet de réaliser son projet, mais pas vraiment comme il l'aurait voulu. Pour lui, évidemment, Estel-Farad est un fou maniaque, persuadé que le mythe est une réalité. Estel-Farad l'a ligoté et enfermé dans une chambre louée au Pétra Hotel, modeste établissement traditionnel aux murs blancs très agréablement décoré, après qu'il lui ait montré le chemin des tombeaux et servi de traducteur pour louer la chambre et régler les questions pratiques. Il est ensuite parti en direction des tombeaux, espérant trouver le secret de Chrestien de Troyes. Il a rencontré Moudar (cf. plus loin) qui lui a proposé de voir "bigue misteri" (grand mystère, donc : Estel-Farad ayant apprivoisé deux ou trois mots d'anglais, il a compris assez vite). Intrigué, il a accepté de le suivre. C'est ainsi qu'il a découvert LE tombeau abritant la brèche, à l'écart des autres, jugé depuis sa découverte sans intérêt particulier par les archéologues. Moudar ne l'a pas revu depuis. Cela se passait trois jours environ avant l'arrivée des Mégas.

Parmi les habitants de Wadi Musa, un gamin de 12 ans, intrépide, s'est aventuré à plusieurs reprises dans les tombeaux jugés inintéressants, laissés sans surveillance. Il a découvert dans l'un d'entre eux un "passage secret" (en fait, un conduit presqu'entièrement bloqué par un éboulement où lui a réussi à s'infiltrer). Il a finalement atterri dans la salle où se situe la brèche mais ne l'a pas franchie, vite décontenancé par l'impression bizarre qu'il a ressentie à proximité. Bien entendu, tout ceci est son "grand secret", et il en est très fier. Seule une gamine de son âge est au courant (sa meilleure amie). Les PJ pourront être mis au courant de ceci par des indiscrétions de leur part, ou bien s'ils interrogent des gamins au sujet de touristes arrivés récemment, de type occidentaux, ou tout simplement en traînant vers les tombeaux à l'écart de la foule... Moudar et Sharifa (les deux gosses) pourront alors parler d'Estel-Farad (et de lui seul) qui a donné des JD à Moudar pour aller voir "bigue misteri". Ils seront à même de conduire les PJ, contre quelques JD, bien sûr. Ils n'ont plus revu Estel-Farad depuis son départ.

Si les PJ ne rencontrent pas Moudar et Sharifa, cela ne les empêchera pas de découvrir la brèche en fouillant méticuleusement tombeau après tombeau (parfois surveillés par les autorités jordaniennes, attention). Simplement, ils mettront plus de temps, autant de gagné pour Estel-Farad de l'autre côté...

Les Mégas peuvent aussi se renseigner au Pétra Hotel. On leur indiquera assez facilement que trois étrangers ont loué récemment une chambre sur place (l'hôtel en contient une vingtaine). Sur la porte correspondante, le panneau "Do not disturb", également traduit en arabe et en hébreu. Les Mégas pourront assez facilement s'introduire (crochetage, transfert, corruption, à eux de voir). A l'intérieur, solidement attaché sur le lit, bâillonné, David de Pornouech, affolé et suant, au corps recouvert d'hématomes. Il est surveillé par un acolyte d'Estel-Farad qui occupe son temps à lire, écouter la radio, se promener ou dormir. Il est armé d'un laser.

Une fois délivré, et s'il est encore vivant, De Pornouech sera en mesure de parler d'Estel-Farad, un fou qui l'a enlevé en Bretagne (il a un trou de mémoire correspondant au moment où il a été victime du transfert), accent indéfini, ignorant bon nombre de procédures administratives, obsédé par l'idée de retrouver le Graal, "comme si le Graal existait vraiment ! Encore un allumé qui a dû voir trop souvent Indiana Jones", etc. Arrivé à Pétra, il a demandé au prof de l'amener près des tombeaux dont parle Chrestien de Troyes, puis il l'a ramené au Pétra Hotel, et l'a attaché sur le lit où les PJ l'ont trouvé. De Pornouech est resté ainsi pendant plus de deux jours. Il n'a qu'un désir : se reprendre un peu et comprendre ce qui se passe...

Dans la chambre, les Mégas peuvent notamment trouver le bouquin emprunté par Estel-Farad à la bibliothèque de Ploërmel (une fiche le prouve à l'intérieur). C'est un bouquin qui a trait au mythe arthurien, aux lieux mystiques de Bretagne, etc.

La brèche
Les Mégas trouveront facilement le passage sur les indications des deux gamins, ou, à terme, en fouillant eux-mêmes les tombeaux. C'est un boyau étroit, mais moyennant quelques efforts, et pour peu qu'on ne soit pas claustrophobe, il est possible de suivre le conduit jusqu'à la salle où se trouve la brèche. Celle-ci est obscure, l'atmosphère y est étouffante et poussiéreuse, mais il fait relativement frais par rapport à l'extérieur. Au centre, on devine le reste d'un tombeau réduit en poussière. On peut y trouver en fouillant un bracelet de cuivre, qui dut appartenir au Nabatéen reposant ici.

La brèche se devine sur la paroi de la salle, auréolée d'une brume vaguement lumineuse. Les Mégas n'ont plus qu'à se lancer. C'est une brèche contact plan (MEGA III page 67). Il faut donc penser aux phénomènes de passage...

Les Mégas seront bien inspirés de faire en sorte que De Pornouech n'ait pas l'idée, puisqu'il est sur place, d'aller visiter seul les tombeaux. Sans quoi les PJ pourraient le rencontrer dans le monde qui se trouve de l'autre côté, fort désappointé...

Acte 2 : Le monde du Greld
Une fois la brèche passée, les Mégas se retrouvent au pied d'un arbre immense, large de plusieurs mètres, au tronc beige et aux feuilles rouges et mauves, planté à l'orée d'un bois. C'est le milieu de la matinée, comme l'indiquent (clairement ?) les positions des trois soleils dans le ciel (deux orange et un bleuté). Devant les Mégas se dessinent les courbes gracieuses d'une multitude de collines s'étalant à perte de vue. Ici et là, des villages aux couleurs chatoyantes et aux formes étranges se devinent. Quelques animaux (paisibles girafes noires et vertes) paissent tranquillement le long des rivières à l'eau fraîche et blanche (on dirait du lait, mais le goût est celui de l'eau). Nous sommes vers la fin de l'été sur Troyan, monde médiéval fantastique à mi-chemin entre la Bretagne du Roi Arthur et l'univers du jeu de rôle Rêve de Dragon de Denis Gerfaud.

Palforkh
Le village le plus proche se trouve à cinq kilomètres au sud des Mégas, niché au sein du méandre d'un gros ruisseau, au pied d'une colline. Il est entouré de champs. Au sommet de la colline, on aperçoit des fortifications en ruines, dont personne ne connaît l'origine... Il en est ainsi sur Troyan : des vestiges demeurent ici et là, oubliés par le temps et la mémoire des hommes.

Le village s'appelle Palforkh (il est écrit sur un panneau à l'entrée du village). On y boit une bière rouge amère et on y déguste des galettes à base de fruits secs et d'une farine de châtaignes. L'architecture alterne les formes en bulbe et les constructions à toit conique en brique rouge. Les Mégas seront comme d'habitude dévisagés (vêtements inappropriés, objets bizarres, etc.), mais sans plus. L'hospitalité des villageois est grande et ils ont l'habitude de voir passer des Voyageurs !

Une taverne sera l'endroit idéal pour discuter avec deux ou trois notables (il serait bienvenu de leur payer un coup à boire). Ils ont vu passer un autre étranger hier soir, qui leur a posé beaucoup de questions au sujet du Saint Greld. Pour autant qu'ils sachent, le Saint Greld est une coupe de cristal pur, un puissant artefact magique dont l'origine se perd dans la nuit des temps. Ce qu'on sait, c'est qu'il se transmet de Roi à Roi, lequel vit à Kamlao, à l'ouest. On ne connaît pas sa fonction exacte, mais chacun s'accorde sur le fait qu'il serait catastrophique que le Saint Greld tombe entre de mauvaises mains, et que c'est même à cause d'une telle catastrophe qu'un jour, il y a bien longtemps, les Ténèbres se sont abattues sur Troyan... Belle histoire, pas vrai ? L'étranger est reparti dans la nuit, après s'être restauré.

La prochaine étape, comme peuvent le deviner les Mégas, c'est Kamlao. C'est là que se trouve le Saint Greld, c'est là qu'a dû se diriger Estel-Farad.

Révélations
Le Saint Greld fut créé jadis par un puissant magicien de la Cour du Roi. En bon amateur de vins, il cherchait en fait à concevoir une coupe qui ne se vide jamais ! Mais il dut boire un peu trop ce jour-là, et mélangea probablement ses formules... La coupe enchantée ne se remplissait pas d'elle-même des meilleures liqueurs, mais par contre, elle semblait capable, moyennant une concentration et la prononciation du mot "blurp" d'ouvrir des passages vers d'autres mondes ! Le magicien en question, certes surpris, s'en est à l'époque copieusement servi, en quête de vignobles nouveaux, créant des brèches ici et là, avec plus ou moins de succès. La plupart se sont révélées instables et se sont vite refermées. D'autres, ailleurs (comme celle de Pétra !), demeurent, ou bien s'ouvrent par intermittence. Seulement, à force de faire joujou, le magicien a un jour ouvert un passage vers un monde aux habitants très très méchants et dotés d'une technologie sophistiquée (fusils mitrailleurs, etc.). Certains d'entre eux ont franchi la brèche et se sont dits : "Tiens donc ! Que de nouveaux territoires à conquérir !". Ils sont alors revenus armés et accompagnés de quelques centaines des leurs, et ce fut la guerre, les Ténèbres, pour ce qui allait devenir plus tard le royaume de Troyan. Les habitants de ce paisible monde médiéval tentèrent néanmoins de se défendre. Mais c'est grâce à l'intervention du magicien qui avait créé la brèche que tout rentra dans l'ordre in extremis. Il réussit en effet à maudire les envahisseurs en utilisant de puissants sortilèges mais cela lui demanda une énergie telle qu'il en mourut, ne laissant que son Greld ("coupe") derrière lui. La brèche s'était quant à elle refermée pour cause d'instabilité. Les vestiges parsemant la surface de Troyan témoignent des destructions qui eurent lieu à l'époque, et en fouillant un peu, les Mégas pourront localiser des impacts de balles ou retrouver des armes de poing de bon calibre (inutilisables : ce ne sont plus que des carcasses).

Depuis cette époque de cauchemar (la localisation chronologique reste floue, car le temps compte peu sur Troyan), depuis les Ténèbres, le Greld du magicien, devenu le Saint Greld (relique du culte de Pygalian), se transmet de Roi en Roi, et l'on se garde bien de l'utiliser (cette interdiction est devenue sacrée). Mais hors de question de le détruire (on ne détruit pas un objet sacré). Simplement, il symbolise le fait que personne ne doit jouer à la légère avec les puissances surnaturelles, sinon la colère des dieux s'abat sur Troyan, le monde d'après les Ténèbres. Simple et efficace.

Evidemment, Estel-Farad, quand il a entendu parler du Saint Greld à Palforkh, est vite parti à la Cour du Roi (Artus III), en la bonne ville de Kamlao, à quelques dizaines de kilomètres à l'ouest de Palforkh. Là, grâce au transfert, il a pu s'introduire dans l'enceinte du château royal. Il s'est rapidement renseigné sur les pouvoirs du Saint Greld auprès d'un érudit ("ouvrir des Portes vers l'Au-Delà"). Puis toujours en utilisant la procédure du transfert, il a réussi à dérober le Saint Greld, profitant notamment d'une absence prolongée du souverain. Ce dernier, en effet, victime d'une étourderie de son magicien personnel, est devenu un gamin de huit ans, amnésique, récupéré par une bande de saltimbanques. Les Mégas vont bien entendu tâcher de le retrouver, car tout le monde sait bien que le Roi est lié magiquement au Saint Greld et peut instantanément le localiser. Tout le monde sauf Estel-Farad (qui est trop pressé et excité pour se renseigner de façon exhaustive) et les PJ. Mais les PJ sont des héros, et rien ne leur échappe bien longtemps...

Ce lien sera très utile aux Mégas pour retrouver Estel-Farad et l'affronter avant qu'il n'ouvre plein de brèches partout dans le but d'affaiblir la Guilde des Mégas et de renforcer l'influence de la Confrérie... Bref, alerte rouge !

Kamlao
Kamlao est une ville très vivante et marchande, rythmées par les festivités en tous genres. Les occupations des citadins sont ceux de n'importe quelle ville des légendes de la table ronde. L'architecture est celle de Palforkh, mais en deux ou trois fois plus grands. Lutins et fées, semblables à ceux des légendes celtiques, se promènent librement en ville, et c'est là la caractéristique essentielle de Kamlao, en dehors du fait qu'elle accueille le château royal : le surnaturel devient naturel et évident, ce qui confère à la cité une aura mystique dans l'ensemble du royaume. Car nulle part ailleurs les êtres féeriques ne côtoient les humains. Ajoutez à cela une végétation aux couleurs inhabituelles, la luminosité inattendue due aux trois soleils, la langue locale qui est à la fois proche et lointaine d'un vieil anglais, des senteurs et des parfums "décalés" (le citron sent la menthe, etc.) et vous obtenez ce sentiment étrange que connaissent bien les Mégas, cette impression de connaître instinctivement cet endroit et en même temps d'être irrémédiablement ailleurs...

Estel-Farad n'a pas perdu de temps. Lorsque les Mégas parviendront à Kamlao après une journée de marche, lui sera déjà en route vers un autre village, le Saint Greld dans son sac à dos. Il cherchera à se reposer un peu et à réfléchir à ce qu'il pourrait bien faire de son trésor. Réponse : créer du désordre dans la structure du continuum, ouvrir des brèches à la pelle, afin d'affaiblir la surveillance de la Guilde des Mégas. N.B. Il est important de préciser qu'Estel-Farad n'est pas au courant du lien magique existant entre le Saint Greld et le Roi, il ne s'attend donc pas à être poursuivi.

Que vont faire les PJ ? Enquêter bien sûr. Poser des questions. Agissant de la sorte, ils ne rencontreront d'abord que l'ignorance des gens : personne n'a remarqué Estel-Farad. Il est assez facile de passer inaperçu dans cette ville. Par contre, la rumeur racontant que le Roi a disparu s'est amplifiée, ayant atteint son paroxysme au moment où les Mégas sont arrivés en ville. Personne ne l'a vu depuis l'aube (ce qui peut faire un jour, ou plus selon le temps mis par les Mégas pour parvenir jusqu'ici), alors qu'il s'est bien endormi la veille dans sa chambre (dixit son épouse qui dort il est vrai dans une pièce à part). En fin de soirée, nouvelle rumeur : c'est le Saint Greld qui est porté manquant au château. L'horreur s'empare alors des habitants, et les peurs ancestrales resurgissent : le Roi, protecteur du Saint Greld, a disparu et la relique est probablement tombée aux mains d'un être malfaisant. Comment-est-ce possible ? Le château est si bien protégé que normalement personne n'aurait dû pouvoir y entrer...

Les Mégas devraient se douter que tout est lié à la présence d'Estel-Farad dans ce monde. En enquêtant auprès des gens du château, ils apprendront que le Roi et le Saint Greld sont liés magiquement. Il est possible de retrouver le second si on retrouve le premier. Cette information peut également être apprise par un érudit quelconque : historien, troubadour, magicien, voire fée... Une fois qu'ils auront appris cela, ils comprendront que, pour retrouver Estel-Farad, il suffit de retrouver le Roi. Et pour trouver le Roi, il faut enquêter du côté du château. Sous quel prétexte ? Ils peuvent se présenter comme membres d'une garde mystique secrète chargée de protéger le Saint Greld lorsque le Roi en est empêché. C'est un peu tiré par les cheveux, mais ça n'est pas invraisemblable. Le transfert dans un personnage influent qui pourrait accréditer les Mégas ("c'est moi qui les ai engagés") est une autre solution.

Histoire d'une méprise
Le Roi est redevenu enfant, physiquement et mentalement ! Tout est arrivé par la faute de deux personnages : un vieux magicien, ami fidèle du Roi, et la Suave Maîtresse des Fours (la cuisinière en chef du château). Le premier se pâmait pour la seconde. Il lui préparait en secret des décoctions améliorant sensiblement la qualité de ses plats (ce qui lui permettait d'obtenir grande réputation). En échange, la Maîtresse s'offrait au vieux mage une nuit sur deux. Un jour vint où celui-ci en eut assez : il ne supportait plus ce simulacre de relation, il désirait entièrement sa Maîtresse. Mais son grand âge ne lui permettait pas d'espérer plus qu'il n'avait. La jeune femme était jeune et se réservait à d'autres mâles. Il décida alors de réaliser un filtre de rajeunissement, ce qu'il parvint à faire au bout de quelques années. Hélas ! Trois fois hélas : il confondit, le soir précédent l'arrivée des Mégas sur Troyan, alors que tout était prêt, son habituelle liqueur gustative avec le filtre de jouvence. Si lui, pendant quelques heures, eut bon goût (!), le Roi redevint un jeune gamin pendant la nuit (oui, bambin ! Le dosage était prévu pour le VIEUX mage ; les effets furent plus spectaculaires sur le Roi, plus jeune).

Le choc fut tel qu'Artus en devint amnésique et se comporta vraiment comme un enfant de huit ans. Il sortit du château en passant par la fenêtre et en empruntant les toits et disparut au cours de la nuit... Son périple solitaire n'a pas duré : ce matin, il était enrôlé dans une équipe de saltimbanques qui l'a pris en pitié (voyant là un enfant abandonné). Ces saltimbanques sont en représentation permanente sur l'une des places de Kamlao ("Place Saint Greld", le croirez-vous ?). C'est là qu'Artus a passé sa journée, sous l'égide de parents adoptifs et au milieu d'une foule de badauds attirée par les numéros de jonglage !

L'enquête au château
Comment enquêter ? En se renseignant sur les potins (mille hypothèses sont avancées pour expliquer la disparition du Roi), les PJ apprendront que trois histoires avaient du succès dans l'enceinte du château : une histoire d'amour sans issue et à sens unique entre un vieux magicien gâteux, ami de longue date du Roi et de son père avant lui, et la Cuisinière, indifférente (personne n'est au courant des liqueurs gustatives) ; un trésorier louche (qui a effectivement détourné quelques pièces) ; un enfant du Roi (douze ans mais solidement bâti), avide de connaissance, qu'on accuse d'être un peu rêveur (il voulait à tout prix partir explorer le monde en tant que Voyageur, ce qui lui a valu une sérieuse engueulade de la part de son père, qui ne supporte pas ce genre de caprice et qui le voit plutôt en héritier qu'en voyageur). Les deux dernières pistes mènent, vous l'aurez compris, à une impasse. Lors de leurs investigations, les Mégas ont intérêt à respecter chaque habitant du château, sans quoi la garde leur tombera dessus sans tarder. Par les temps qui courent, être accusé de trahison est vite arrivé.

Interrogée, la cuisinière avouera ce qu'elle sait (les liqueurs de goût et les gâteries accordées au vieil Albéric, le magicien), à condition de se montrer attentionné. En fait elle supporte de moins en moins les regards désapprobateurs que lui adressent les gens du château à cause de son comportement libertin (tout le monde ignore l'existence du philtre de goût). Le vieux mage est enfermé chez lui et ne répond pas. Il est menaçant mais inoffensif (un petit boule de feu qui fait pfouett tout au plus). Lui avouera la méprise désolé et sanglotant de honte et de peine. Il a passé sa journée à se demander comment il allait retrouver la trace du Roi sans soulever les doutes à son égard. Il tient absolument à ce que toute cette histoire reste secrète et jure, mais un peu tard, qu'on ne l'y reprendra plus à vouloir jouer les damoiseaux.

Quelques personnalités du château
Lancevain est le chevalier préféré d'Artus III. C'est un guerrier puissant et fidèle, élégant et, aux dires de ces Dames, d'une grande beauté. La disparition d'Artus III le rendra très méfiant envers tout le monde, désagréable et inquiet. Voire en colère, et alors halte là, manant !

Vercris est le régisseur du château. Il dirige les domestiques, supervise toutes les tâches ménagères, veille à ce que l'ordre soit respecté... C'est un individu mince et alerte, chauve, d'une trentaine d'années, ami de longue date d'Artus III. Il sera implacable avec quiconque errera dans le château sans y avoir été invité.

Philomène est une vieille paysanne aveugle qui a un jour averti Artus III, alors qu'il visitait les basses rues de Kamlao, d'une tentative d'assassinat à son encontre. Elle est vêtue d'une robe trouée et sale, et se promène toujours avec une canne en bois tordue. Elle va et vient librement dans l'enceinte du château, dormant généralement dans la grange des chevaux. Elle est un peu folle mais n'arrête pas de faire des prophéties à tout le monde, dont certaines se réalisent, ce qui lui a valu les faveurs d'Artus.

Retrouver l'enfant-roi

Il est à noter que le Saint Greld était entreposé dans la chambre personnelle du Roi, sur un piédestal. Un chevalier est toujours de garde devant la porte de cette chambre. Interrogé, il avouera avoir eu un léger malaise peu avant l'annonce de la disparition du Saint Greld. Il a comme un trou de mémoire... Faut-il être plus explicite ? Du reste, quelques domestiques du château avoueront, si on leur demande, avoir souffert de semblables maux ces derniers temps... Estel-Farad s'est contenté de se transférer dans des hôtes faiblement résistants. Il eut été autrement plus dur de se débarrasser d'Artus s'il avait été présent. Mais celui-ci ayant subi les effets du philtre...

N.B. Repère chronologique : Artus redevient enfant dans la nuit, on réalise sa disparition au matin, en fin d'après-midi Estel-Farad dérobe le Saint Greld.
Il ne reste ensuite plus qu'à trouver le Roi en interrogeant tous les gamins de la ville, pour finalement tomber sur les saltimbanques, qui parleront de leur rejeton arrivé ce matin même, paniqué et amnésique. L'action du philtre étant définitive, le mage devra trouver (laborieusement : un coup de pouce par hypnose serait bienvenu) la contre-formule permettant de ramener le Roi à son âge normal.

Une fois ceci fait, et le temps qu'Artus se remette de ses émotions, il lui suffira de se concentrer quelques secondes pour "voir" mentalement où se trouve le Saint Greld. La liaison entre eux deux est de nature magique. C'est l'effet d'un sort gardé secret lancé sur le Roi le jour de son intronisation, en guise de sacrement.


Estel-Farad
Le meneur est libre de décider où se trouve Estel-Farad à ce moment. Voici l'exemple de ce qui s'est passé au cours d'une partie test (les divers sorts d'Estel-Farad sont contenus dans des focus).

Estel-Farad est localisé dans l'auberge d'un village, Lussiak, à une cinquantaine de kilomètres au nord de Kamlao. Il se repose (après ses nombreux transferts) et réfléchit calmement, maintenant qu'il a avec lui son trésor, à la suite des événements. Retourner de suite auprès de Veraned ? Ou bien garder tout ceci secret... Sur ces entrefaites arrivent les PJ. Pénétrant dans l'auberge, ils demandent au tenancier s'il y a là un client correspondant à la description d'Estel-Farad. Au moment où l'aubergiste s'apprête à répondre affirmativement, un des Mégas remarque un individu descendant les escaliers. C'est Estel-Farad, s'apprêtant à repartir en créant un point de transit. Immédiatement pris en chasse, il remonte à l'étage et, utilisant son sort d'Invisibilité, dupe les PJ, qui s'acharnent à ouvrir la porte de chaque chambre tandis qu'il redescend et saute sur sa monture. Les Mégas l'aperçoivent in extremis, se lancent sur ses talons, ainsi d'ailleurs qu'Artus III qui chevauche à leurs côtés. Il se révèle seul assez habile pour rattraper Estel-Farad mais celui-ci utilise son sort Commander aux animaux volants pour lancer une sorte de buse en plein sur Artus. Celui-ci, déséquilibré, chute de cheval. Les PJ seuls en lice désormais continuent de se faire distancer. Perdant un instant de vue le fuyard, ils aperçoivent bientôt sa monture galoper en direction d'un bois. L'un des Mégas parvient cependant à remarquer sur sa gauche, à quelques centaines de mètres, une sorte de nappe de brouillard très étrange. En se rapprochant, tous découvrent que le pourtour de cette masse de brume, de la taille de deux hommes, est parcourue de faibles flammèches bleutées sur son pourtour. Ils estiment alors avoir affaire à une brèche probablement créée par Estel-Farad à l'aide du Saint Greld, pour s'enfuir. Ils traversent... et se retrouvent dans l'obscurité d'un tunnel de métro. Se dirigeant vers la station la plus proche, ils réalisent alors qu'ils sont à Lyon (le Saint Greld a une légère tendance à créer des brèches à destination de la Terre ou d'une de ses répliques, à cause de l'origine commune de tous ces mondes). La poursuite reprend lorsqu'ils aperçoivent Estel-Farad, vêtu à la mode médiévale et porteur d'une coupe de cristal, courant en direction de la gare de Perrache. Course à pieds, escalators, acrobaties multiples, tirs de paralyseurs échouant, finalement Estel-Farad est touché de justesse (résultat pile au D100) et s'écroule au milieu de la foule paniquée, en plein Cours Charlemagne. Les Mégas ne perdent pas de temps. Paralysant dans la foulée un agent de police venant à leur rencontre, ils retournent à la brèche du métro qui se referme juste derrière eux pour cause d'instabilité (flammèches bleues crépitant furieusement).

Cette conclusion s'est jouée à bout de souffle mais ce n'est probablement pas la seule possible. Notamment, il est conseillé de choisir une autre ville que Lyon, une que vous connaissez bien. L'essentiel est de créer un contraste, la poursuite débutant et s'achevant dans un monde médiéval-fantastique complètement étranger, avec une parenthèse sur Terre, dans un cadre très familier et moderne...


Epilogue : Norjane et Kamlao
Estel-Farad devrait en tout état de cause être capturé et ramené tranquillement à la Guilde. Attention aux règles de transit avec passager : il serait dommage qu'il s'échappe lors de la procédure. Sur Norjane, il sera interrogé efficacement et en mesure d'apprendre aux responsables du Sanctuaire que la Confrérie des Quinze Lunes se cache sur Bethœn.

Il pourra faire la lumière sur tout ce qui paraît obscur aux Mégas. En fait, la seule chose qu'il est incapable de leur apprendre, ce sont les projets de la Confrérie, car toute son attention s'est portée sur le Graal et la Terre depuis son arrivée dans cet univers. Il sait une chose : il était question à la Confrérie de contacter un certain Fasshal Silenus, un gradé militaire dont il ne sait rien de plus. Et puis il a sur lui un cube de Möbius, qu'il tient de Veraned et dont le contenu devait lui être commenté tantôt. Il n'a pas eu l'occasion d'en apprendre plus à cause de son absence. Le cube renferme une carte holo de Garanxice, cité de Canibus II (cf. MEGA III page 104). Un point rouge clignote sur l'immeuble d'un quartier excentré.

Un militaire, un point rouge clignotant. Ceci est une autre histoire...

Précisons également qu'Estel-Farad ne pourra pas, à l'avenir, servir d'otage pour une quelconque transaction (improbable...) avec la Confrérie. Il a joué, il a perdu. Il n'est plus rien pour Veraned.

Pour l'heure, les Mégas sont invités à retourner à Kamlao au cours des trois jours de permission dont ils disposent, le temps que les hautes instances de la Guilde décident de la marche à suivre. La cour du Roi Artus III y est réunie en grande pompe pour célébrer les héros qui ont retrouvé le Roi et récupéré le Saint Greld. Autour de l'estrade montée pour l'occasion dans la cour du château, se presse la foule silencieuse, regroupant personnalités éminentes et simples sujets du Roi. Artus III est debout devant les Mégas agenouillés. Il tient Exxalibor, la garde dans sa main droite, la pointe dans la gauche. L'épée, réfléchissant la lumière des trois soleils, brille telle une étoile. Artus déclare solennellement : "Héros de Troyan, ainsi l'ont voulu les Dieux, ainsi entrez-vous dans l'histoire et dans la légende". Puis, posant le plat de la lame sur les épaules de chaque personnage : "Par Saint Elias et Saint Canaane, je vous fait Chevaliers Protecteurs de Kamlao". Et vogue la galère...


CahieR
de
CampagnE


A la source des légendes...


Prologue : Norjane

  1. Sale ambiance 8 Norjane : où sont les leaders de la « guilde » bis, que préparent-ls ?
  2. A part ça, une nouvelle affaire d'intrus sur Terre, vraisemblablement un renégat, A moins que...


Acte1 : Sol-3

  • De Montrouge...
  1. Gaston Ferraillant est le contact qui accueille les PJ...
  2. travaillant à la S.E.E., amateur de bonne musique (ouaip !] et avec de ('équipement pour les PJ.

 

  • ... à Ploërmel
  1. C'est en Bretagne, c'est typique...
  2. ... il y a un monsieur qui ramasse des champignons en forêt, assez souvent...
  3. ... et la dernière fois it a été témoin d'un transit, ce qui l'a un peu secoué.
  4. Il s'agissait en fait d'un complice d'Estel-Farad...

 

  • Le point de transit
  1. ... qui a utilisé ce dernier pour retourner sur Bethoen...
  2. ... où se trouve le repaire de la Confrérie pour QF1 -0001.

 

  • La semaine arthurienne
  1. Elle a été organisée par Simon Kornouak, passionné du mythe arthurien.
  2. Estel-Farad s'intéressant A la légende du Graal...
  3. ... qui lui rappelle une « légende » d'Ushiga parlant d'une coupe au pouvoir fabuleux...
  4. ... a entendu parler de la « semaine ».
  5. Il est venu voir ce qu'il pourrait apprendre...
  6. et il y a trouvé David de Pornouech, professeur d'histoire...
  7. ... qui s'apprêtait à faire part de ses récentes découvertes (surprenantes) sur l'origine du conte du Graal.
  8. Estel-Farad l'a enlevé...
  9. ...ce qui fait que David de Pornouech n'a pas pu faire de conférence pendant le semaine...
  10. ... au grand regret de Simon.
  11. Marie Genoual, qui tient « l'Assiette de Ploërmel », l'a vu partir avant sa conférence...
  12. ... peu après la visite d'amis à lui...
  13. ... dont l'un a eu un malaise et a dû être emmené par les autres.
  14. En fait, pour faciliter les choses, Estel-Farad s'est transféré dans le prof...
  15. ... et il est parti à Pétra juste après (cf. ci-dessous).
  16. A Ploermel, attention : un Frère_veille.

 

  • La résidence de David de Pornouech A Paris
  1. Plusieurs indices : le brouillon d'une lettre (reproduit ci-dessous)...
  2. ... et des photos de documents historiques, des extraits de correspondance de Chrétien de Troyes...
  3. ... qui a effectué un étrange voyage vers 1182 en Terre Sainte et pres des tombeaux de Pétra...

 

  • Pétra
  1. En Jordanie, dans un tombeau nabatéen à l'abandon, une brèche...
  2. relie notre monde A une réplique médiévale fantastique...
  3. ... dont l'atmosphère oscille entre Rêve de Dragon et le monde d'Arthur.
  4. Chrétien de Troyes l'a en fait traversée sans trop comprendre ce qui lui est arrivé...
  5. ... a eu connaissance de la légende locale du Saint Greld...
  6. ... qui lui a donné l'idée d'écrire son conte du Graal A son retour...
  7. ...après s'être persuadé qu'il avait été témoin de visions divines.

 

  • Moudar et Sharifa
  1. Ce sont deux gamins jordaniens...
  2. ... qui ont découvert la brèche...
  3. ... qui l'ont montrée A Estel-Farad...
  4. ... et qui la montreront sûrement aux Mégas.
  5. Sur place et sous la surveillance d'un Frère...
  6. ... David de Pornouech attend anxieusement que cette histoire de fous prenne fin.

 

  • La brèche
  1. Elle de type contact plan...
  2. donc avec des effets de passage.




Acte 2 : Le monde du Greld


  • Palforkh
  1. C'est le premier village que traversent les PJ...
  2. ...où Estel-Farad est passé avant eux.

 

  • Révélations
  1. Où l'on apprend que le Greld est une coupe qui fut crée par un magicien amateur de bon vin...
  2. ... en quête de la coupe d'abondence...
  3. .. et qui a créé une matrice à brèches un soir d'ivresse !

 

  • Kamlao
  1. Et non Camelot ! Mais c'est presque pareil...
  2. Estel-Farad a de l'avance...
  3. ...il a dérobé le Saint Greld grâce l'absence mystérieuse du rot Arturus lll...
  4. ... et se dit qu'il va pouvoir causer bien du souci aux Mégas avec ca!

 

  • Kamlao (suite)
  1. Les PJ découvrent la disparition d'Artus
  2. ... qui panique toute la cité...
  3. ... et apprennent bientôt que le Saint Greld a aussi disparu...
  4. ...ce qui semble rappeler de mauvais souvenirs à la population locale.

 

  • Histoire d'une méprise
  1. En fait il faut retrouver le roi...
  2. .. car lui est lié magiquement au Saint Greld...
  3. et pourra le localiser.
  4. Mais le roi, victime d'une méprise d'Albéric...
  5. ... son ami magicien, vieux et amoureux...
  6. ... est redevenu un enfant.

 

  • L'enquête au château
  1. Elle doit permettre de découvrir la bêtise d'Albéric...
  2. victime de son amour sans issue...
  3. ... pour la Suave Maitresse des Fours.

 

  • Quelques personnalités du château
  1. Elles pourront peut-être alder les PJ...
  2. ... qu'il s'agisse de Lancevain, le chevalier number one...
  3. ... de Vercris, le régisseur...
  4. ... ou de Philomène, la vieille voyante aveugle.

 

  • Retrouver l'enfant roi
  1. Il est perdu, le pauvre petit, et amnésique en plus...
  2. ... récupéré innocemment par une troupe de saltimbanques.

 

  • Estel-Farad
  1. Reste à mettre la main sur ce petit filou d'Ushigien...
  2. ... qui n'hésitera pas à se servir du Saint Greld s'il est poursuivi*.


Epilogue : Norjane et Kamlao


  1. Estel-Farad est le prisonnier des Mégas...
  2. ... qui sont eux-mêmes baptisés Chevaliers Protecteurs de Kamlao



* Dépense d' 1 D6 points par utilisation (Magie, Volonté, Force, Constitution, Mental, Blessure).



Points de règle a réviser :

  • · La magic.
  • · Les univers parallèles, les brèches et les phénomènes de passage (MEGA III pages 66 et 67).
  • · Le combat à cheval (MEGA III pages 28 et 29).
  • . Les Archétypes.


La lettre de De Pornouech

Paris. le 21 avril

Mon cher Alban, réjouis-toi. tu vas avoir l'insigne honneur d'être le premier mis au courant de ma plus importante découverte concernant le Graal. Lorsque j'avais entrepr Les recherches généalogiques que j'avais entreprises sur la descendance de Van Buytenn (à la bibliothèque du Havre, tu dois t'en souvenir) commençaient à m'ennuyer profondément lorsque, alors-que-je par hasard, je réalisai que mon voisin travaillait sur Ia copie d'un document datant de 1177. Et celui-ci de me demander de déchiffrer une expression que sa mvopie lui interdisait de comprendre. Je lui rendis cc service. Et alors tu ne devineras jamais ! Le texte parlait d'un « héritage que léguait une vieille baronne de au bon Monsieur de Troyes » !!!
Abandonnant sur le champ mes recherches en cours, je me mis en quête de toute trace de cette baronne dans les semaines qui suivirent. Mes recherchent m'ont amenées jusqu'à la propriété Baupan, une famille bourgeoise de Lyon, installé dans le quartier d'Ainay, qui semble descendre de cette baronne. Sur place, j'ai eu accès à quelques ouvrages écrits en latin, datant des Xème, Xlème et Xllème siècles, issus de la collection privée de la famille. Et I'on y parlait à plusieurs reprises de Monsieur de Troyes, érudit et délicat. merveilleux conteur et croyant fidèle ! Le crois-tu ?! Mais le plus incroyable, c'est qu'il est longuement question d'un voyage entrepris par ce Monsieur de Troyes en Terre Sainte, dans les années 1180. J'avais de la peine a y croire !
... Rapport mythe ? Evénements du voyage...
Tombeaux de Petra.
Chrestien en parle, rêve étrange au cours voyage
parle d'un plat qui « rayonne » (traduction approx).

En parler à la Semaine. Essaie d'y venir.